On entend parfois que le développement des énergies vertes
s’accompagne d’une réduction des besoins en réseau de transport
d’électricité. Est-ce si sûr ? Le réseau électrique national permet en
effet, de compenser l’intermittence des énergies éoliennes et solaires,
et les disparités régionales.
A l’avenir, la production d’électricité pourrait de plus en plus recourir aux énergies renouvelables : éoliennes implantées ici, panneaux photovoltaïques là. Et pour l’essentiel, ces sources d’énergie se raccordent au réseau local de distribution d’électricité.
Peut-on imaginer demain des îles électriques largement autosuffisantes et plus faiblement interconnectées ? Et dans ce contexte, qu’en est-il du réseau de transport d’électricité français ? Contrairement aux idées reçues, le rôle du réseau de transport se trouve renforcé par l’essor massif des énergies renouvelables. La complémentarité entre ce réseau national et les réseaux électriques locaux, est la clé de la sécurité d’approvisionnement en électricité du pays.
Raccorder les sites de production renouvelable
Les nouveaux sites de production, notamment éoliens et photovoltaïques, se concentrent dans des zones distinctes des sites actuels. C’est-à-dire là où les conditions, notamment climatiques, sont les plus favorables à leur développement.
Des raccordements électriques sont ainsi nécessaires pour relier les sites de production renouvelable au réseau actuel. Schématiquement, à partir d’une vingtaine de mégawatts de production installée, il peut être nécessaire de relier directement le parc de production renouvelable au réseau de transport d’électricité, plutôt qu’au réseau de distribution local.
Le saviez-vous ? Pour une même énergie produite sur l’année, il faut installer une puissance totale de production 3 à 4 fois plus élevée pour l’éolien et 10 fois plus élevée pour le photovoltaïque, que pour des centrales pilotables (centrale au gaz ou biomasse par exemple). La raison est la très grande la variabilité de la production photovoltaïque ou éolienne (absence de vent ou de soleil). Ainsi, les raccordements électriques des sites de production renouvelable, sont-ils d’autant plus importants. Ils constituent le premier moteur du développement des réseaux électriques*.
Compenser l’intermittence des énergies renouvelables
Comme les pics de consommation, gérer la variabilité des énergies éoliennes et photovoltaïques au cours d’une même saison ou d’une même journée, est un défi pour les dispatchers (ils pilotent le système électrique 24h/24 et 7j/7, en France et en Europe).
Cela impose de faire appel à d’autres productions que l’éolien ou le solaire, quand il n’y a pas assez de vent ou de soleil. A l’inverse, il s’agit d’exploiter tout le courant électrique que peuvent livrer des fermes solaires ou éoliennes lorsqu’elles fonctionnent à plein rendement.
En plus, il faut compter avec le déplacement des nuages et des masses d’air. A cause d’eux, c’est à l’échelle de régions entières que les éoliennes (ou les panneaux photovoltaïques) produisent simultanément, beaucoup ou très peu d’électricité !
La mutualisation est donc nécessaire à une échelle supra-régionale. Sans réseau de transport au niveau national, les nouvelles sources d’énergies renouvelables tourneraient parfois à vide. Celui-ci permet d’optimiser les énergies produites à tout instant.
Mutualiser les productions, réconcilier les disparités régionales
Le réseau de transport d’électricité se révèle d’autant plus nécessaire que le potentiel de développement des énergies renouvelables est très inégal selon les régions (voir carte schématique des conditions climatiques ci-contre).
Pour exemple, le pourtour méditerranéen ensoleillé est propice au développement du photovoltaïque. Celui de l’éolien terrestre est plutôt favorisé dans le nord-est, le centre ou la vallée du Rhône, grâce à leurs conditions de vent. L’éolien offshore, lui, trouve ses ressources au large, dans la Manche notamment.
Par son maillage national, le réseau de transport d’électricité est une solution pour réconcilier ces disparités énergétiques régionales.
De là, on comprend l’importance pour RTE d’accompagner le développement des énergies renouvelables. La chose se concrétise au travers des schémas régionaux de raccordement des énergies renouvelables. Avec les acteurs locaux, RTE doit proposer un développement du réseau électrique, pour accompagner la mise en œuvre des politiques énergétiques de chaque région.
Le saviez-vous ? Les schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) de 12 régions françaises ont été publiés en 2012. De son côté, RTE a proposé fin 2012, les schémas de raccordement pour 4 de ces régions, dans les 6 mois fixés par la réglementation. 3 autres régions devraient voir publier leur schéma de raccordement dans les semaines à venir.
>Etat d’avancement des S3REnR, actualisé au fil de l’eau
>Développement des énergies renouvelables en France par RTE, à sept 2012
En savoir plus:
A l’avenir, la production d’électricité pourrait de plus en plus recourir aux énergies renouvelables : éoliennes implantées ici, panneaux photovoltaïques là. Et pour l’essentiel, ces sources d’énergie se raccordent au réseau local de distribution d’électricité.
Peut-on imaginer demain des îles électriques largement autosuffisantes et plus faiblement interconnectées ? Et dans ce contexte, qu’en est-il du réseau de transport d’électricité français ? Contrairement aux idées reçues, le rôle du réseau de transport se trouve renforcé par l’essor massif des énergies renouvelables. La complémentarité entre ce réseau national et les réseaux électriques locaux, est la clé de la sécurité d’approvisionnement en électricité du pays.
Raccorder les sites de production renouvelable
Les nouveaux sites de production, notamment éoliens et photovoltaïques, se concentrent dans des zones distinctes des sites actuels. C’est-à-dire là où les conditions, notamment climatiques, sont les plus favorables à leur développement.
Des raccordements électriques sont ainsi nécessaires pour relier les sites de production renouvelable au réseau actuel. Schématiquement, à partir d’une vingtaine de mégawatts de production installée, il peut être nécessaire de relier directement le parc de production renouvelable au réseau de transport d’électricité, plutôt qu’au réseau de distribution local.
Le saviez-vous ? Pour une même énergie produite sur l’année, il faut installer une puissance totale de production 3 à 4 fois plus élevée pour l’éolien et 10 fois plus élevée pour le photovoltaïque, que pour des centrales pilotables (centrale au gaz ou biomasse par exemple). La raison est la très grande la variabilité de la production photovoltaïque ou éolienne (absence de vent ou de soleil). Ainsi, les raccordements électriques des sites de production renouvelable, sont-ils d’autant plus importants. Ils constituent le premier moteur du développement des réseaux électriques*.
Compenser l’intermittence des énergies renouvelables
Comme les pics de consommation, gérer la variabilité des énergies éoliennes et photovoltaïques au cours d’une même saison ou d’une même journée, est un défi pour les dispatchers (ils pilotent le système électrique 24h/24 et 7j/7, en France et en Europe).
Cela impose de faire appel à d’autres productions que l’éolien ou le solaire, quand il n’y a pas assez de vent ou de soleil. A l’inverse, il s’agit d’exploiter tout le courant électrique que peuvent livrer des fermes solaires ou éoliennes lorsqu’elles fonctionnent à plein rendement.
En plus, il faut compter avec le déplacement des nuages et des masses d’air. A cause d’eux, c’est à l’échelle de régions entières que les éoliennes (ou les panneaux photovoltaïques) produisent simultanément, beaucoup ou très peu d’électricité !
La mutualisation est donc nécessaire à une échelle supra-régionale. Sans réseau de transport au niveau national, les nouvelles sources d’énergies renouvelables tourneraient parfois à vide. Celui-ci permet d’optimiser les énergies produites à tout instant.
Mutualiser les productions, réconcilier les disparités régionales

Pour exemple, le pourtour méditerranéen ensoleillé est propice au développement du photovoltaïque. Celui de l’éolien terrestre est plutôt favorisé dans le nord-est, le centre ou la vallée du Rhône, grâce à leurs conditions de vent. L’éolien offshore, lui, trouve ses ressources au large, dans la Manche notamment.
Par son maillage national, le réseau de transport d’électricité est une solution pour réconcilier ces disparités énergétiques régionales.
De là, on comprend l’importance pour RTE d’accompagner le développement des énergies renouvelables. La chose se concrétise au travers des schémas régionaux de raccordement des énergies renouvelables. Avec les acteurs locaux, RTE doit proposer un développement du réseau électrique, pour accompagner la mise en œuvre des politiques énergétiques de chaque région.
Le saviez-vous ? Les schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) de 12 régions françaises ont été publiés en 2012. De son côté, RTE a proposé fin 2012, les schémas de raccordement pour 4 de ces régions, dans les 6 mois fixés par la réglementation. 3 autres régions devraient voir publier leur schéma de raccordement dans les semaines à venir.
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En savoir plus:
- Réseau de transport d’électricité : relier les territoires, équilibrer le territoire
- D’ici 2030, quelles mutations pour le réseau de transport d’électricité ?
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