1 Les unités de production
Les
alternateurs raccordés au réseau de transport peuvent fournir ou absorber de la
puissance réactive de façon très simple, en faisant varier leur courant
d’excitation. Ceci n’est bien sûr possible que dans les limites de réserve du
réactif permises par leur "diagramme de fonctionnement".
C’est
pourquoi il faut que les moyens de production soient construits de façon à
disposer de réserves de réactif suffisantes. Il faut aussi que ces possibilités
soient réellement disponibles, et que les réserves réelles soient connues des
exploitants du Système ; dans le cas contraire, la sûreté du réseau est mise en
danger, puisque les exploitants risquent de compter sur des réserves qui en
fait n’existent pas.
1.1
Le réglage primaire automatique de tension
Les
alternateurs sont les seules sources qui permettent d’avoir sur le réseau de
transport des points à tension régulée constante ; il faut pour cela qu’ils
soient équipés d’un régulateur primaire de tension. Ce dispositif automatique
asservit des grandeurs locales (le plus souvent la tension, plus
exceptionnellement la puissance réactive) à des valeurs de consigne, en
agissant sur la tension d’excitation de l’alternateur.
Cette
action est quasiment instantanée et elle permet de répondre aux fluctuations
aléatoires de la charge, changements de topologie et incidents, du moins tant
que le groupe de production n’atteint pas ses limites de réactif.
Il s’agit ainsi du moyen le plus précieux qui
existe en matière de réglage de tension.
Tout
doit donc être fait pour que les groupes soient équipés de régulateurs
primaires bien réglés et pour que les possibilités de réactif des groupes
soient réellement disponibles et connues des opérateurs de conduite du Système.
1.2 Limites constructives de
l’alternateur :
Le diagramme P-Q aux bornes du stator
Pour
une tension donnée aux bornes stator, le domaine de fonctionnement possible de
l’alternateur a l’allure suivante, exprimé dans les axes puissance
active-puissance réactive.

Les
limites du domaine correspondent à diverses contraintes physiques :
Limite liée à l’échauffement des zones d’extrémité du stator
(combinaison des flux stator et rotor), limite d’intensité stator (problème
d’échauffement des circuits statoriques), limite de courant rotor (problème
d’échauffement des circuits magnétiques dû aux pertes fer) (cas des
turboalternateurs), limite de l’induction dans l’entrefer (échauffement des
tôles du circuit magnétique dû aux pertes fer) (cas des turboalternateurs),
A
chaque valeur de la tension stator correspond un diagramme différent.
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