Les différentes pertes dans le réseau
électrique
Le transite d’électricité
sur le réseau de transport génère des pertes. Ces pertes ne constituent pas une fatalité, elles doivent
être identifiées puis combattues avec un objectif d’optimisation et de
réduction permettant ainsi l’amélioration du rendement du réseau.
Les
pertes du système électrique sont constituées de :
-
Pertes techniques
Ces pertes résultent du transit d’énergie active et réactive dans le
réseau au cours de processus de transport. Leur
volume (ou quantité) dépend directement des caractéristiques des
ouvrages existants et de leurs modes d’exploitation.
§
Les pertes par effet de
joule :
Les pertes par effet joule constituent
la composante principale des pertes de
transport. Ces pertes sont causées par le courant qui circule dans les
lignes et les transformateurs.
La puissance dissipée par
l'effet joule vaut : P = R * I2
Avec
P : la puissance
dissipée par effet joule en watts (W)
R : la résistance de l’élément en ohms
(Ώ)
I : le courant qui
circule dans l’élément en ampères (A)
§
Les pertes fer :
On appelle pertes fer la somme des pertes
par hystérésis et des pertes par courant de foucault. La magnétisation des
tôles des transformateurs est à l’origine des pertes fer. Ces pertes ont deux
causes: l’Hystérésis et les courants de Foucault.
Pertes par Hystérésis :
Un matériau magnétique soumis à un
champ variable tel qu’il décrive un cycle d’hystérésis complet, absorbe une
énergie égale à l’aire du cycle multiplié par le volume de l’échantillon.
Si le champ est alternatif de
fréquence f, la puissance dissipée, aura pour expression : P hystérésis = f * V * A
avec :
F : la
fréquence
V : le
volume du matériau
A : aire
du cycle
Pertes par courant de Foucault :
Les
courants de Foucault sont des courants induits dans la masse métallique du
circuit magnétique. En effet, lorsque des pièces métalliques conductrices sont
plongées dans des champs magnétiques variables, cela induit dans ces pièces des
courants parasites.
Limitation des pertes fer
Pour réduire les pertes par hystérésis il faut choisir un matériau
ferromagnétique avec un cycle d’hystérésis le plus étroit possible.
Pour réduire les pertes par courants
de Foucault, le noyau est feuilleté. C’est à dire qu’il est constitué de tôles
vernies, donc isolées les unes des autres. La taille des boucles de courant de
Foucault est alors limitée par l’épaisseur de la tôle. Plus les boucles sont
petites, plus les pertes sont réduites.
§
Les pertes par effet couronne :
Lorsqu'on porte un fil a un potentiel
électrique élevé, le champ à son voisinage peut devenir suffisamment intense
pour provoquer l'ionisation des molécules de l'air. Les ions ainsi formés sont
alors entraînés par la force électrostatique et tendent à se déplacer le long
des lignes de champ, ce qui induit des fuites. Ces pertes sont amplifiées dans un
temps humide ou par les précipitations.
Les pertes par effet couronne dépendent de
la tension des lignes et de la quantité des précipitations. L’étude des pertes
par effet couronne est abordée en tenant compte des caractéristiques des lignes
de transport (longueur de circuit et parcours par niveau de tension), de la
fréquence des précipitations et de données expérimentales
§
Les pertes shunt :
Les pertes shunt proviennent des appareils
branchés à la terre telque les appareils de compensation, de mesure et de
protection. Ces pertes shunt sont influencées par le niveau de tension et le
facteur d'utilisation des appareils. Les condensateurs et les inductances sont
manœuvrés périodiquement pour le contrôle de tension. Chacun de ces appareils
soutire une faible quantité de courant pour fonctionner, mais leur grand nombre
entraîne des pertes relativement importantes.
L’évaluation des pertes
shunt met en parallèle les capacités des équipements sous des conditions
nominales avec leur facteur d’utilisation sur le réseau. Les équipements
considérés incluent les inductances, les compensateurs statiques et synchrones,
les condensateurs et les parafoudres
§
Les pertes de fuite :
Les pertes de fuite sont principalement dues
aux pertes dans les isolateurs et les isolants des lignes souterraines. Ces
fuites sont établies selon le nombre de chaînes d’isolateurs par pylône et le
facteur d’utilisation des lignes sous tension.
Les pertes par induction électromagnétique
résultent de l’induction de courant dans des circuits parallèles fermés comme
les fils de garde non isolés à leur point de support.
Ces pertes sont évaluées en considérant les
types de pylônes utilisés à chaque niveau de tension, le nombre de câbles de garde ainsi que
l’amplitude du courant induit dans les câbles de garde.
-
Pertes non techniques ou « commerciales »
Elles résultent des dysfonctionnements de processus de mesure, de
relève, de comptabilisation, de facturation et de recouvrement de l’énergie consommée par la clientèle. Leur
importance dépend directement de la qualité de gestion de la clientèle.
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